Détruire les habitats naturels des animaux conduira à de plus en plus de pandémies


"La façon dont l'humanité traite la nature doit changer, sinon il y aura des pandémies plus meurtrières encore que le Covid-19" , avertissent des scientifiques ayant analysé le lien entre les virus, la faune et la destruction des habitats, rapporte The Guardian.

La déforestation, entre autres, chasse les espèces exotiques de leurs niches vers des environnements artificiels, où elles engendrent de nouvelles souches de maladies, affirment les experts. Selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, les trois quarts des nouvelles maladies qui contaminent les humains proviennent des animaux, mais c'est bien l'activité des hommes qui multiplie les risques de contagion.

Les activités humaines responsables de la propagation de maladies

Par exemple, de nombreuses recherches confirment que les chauves-souris - certainement à l'origine du Covid 19 - hébergent naturellement de nombreux virus. Et elles sont plus susceptibles de les transmettre aux humains ou aux animaux si elles vivent dans des écosystèmes perturbés par l'homme ou à proximité, comme les forêts défrichées ou les marécages drainés pour les terres agricoles. À mesure que les habitats naturels rétrécissent, les animaux sauvages se concentrent sur des territoires de plus en plus petits ou migrent vers des maisons, des hangars et encore des granges.

Il y a deux ans, les scientifiques prévoyaient déjà qu'un nouveau coronavirus émergerait des chauves-souris en Asie, en partie parce qu'elle se révélait être la région la plus touchée par la déforestation et d'autres pressions environnementales. L'un des auteurs, Roger Frutos, spécialiste des maladies infectieuses à l'Université de Montpellier, avait notamment déclaré que la densité et la variété des virus transmis par les chauves-souris étaient plus élevées près des habitations humaines.

Dans un article pré-publié, Roger Frutos et ses co-auteurs soutiennent que la clé pour contenir les futures épidémies n'est pas de craindre la nature, mais de reconnaître que les activités humaines sont responsables de leur émergence et de leur propagation : "L'accent doit être mis sur ces activités humaines parce qu'elles peuvent être correctement organisées", souligne un document intitulé Conjonction des événements menant à la pandémie et leçons à tirer pour les menaces futures, relayé le Guardian.

Source : https://www.lexpress.fr/

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