Paris, la fameuse ferme sous Terre de la Chapelle


Au niveau -2 d’un parking souterrain de la porte de la Chapelle (XVIIIe), la première ferme souterraine à été créée. Et on peut déjà y acheter des champignons bio « made in Paris ».

Dans le parking souterrain du 24, rue Raymond-Queneau (XVIIIe), les voitures ont été remplacé par la forêt.

Au milieu d’une barre HLM de 350 logements de la porte de la Chapelle, que la start-up Cycloponics cultive depuis deux mois pleurotes gris et shiitakés au sein de la Caverne. Présentée comme « la seule ferme bio de Paris » et la première aménagée sous terre.

Sur un ancien plateau de 3 600 m2 autrefois mal famé, attribué dans le cadre de l’appel à projets municipal Parisculteurs, le cofondateur des lieux Théo Champagnat, nous raconte sa vision des choses.

« On vend déjà 200 kg de champignons par semaine que l’on livre à des professionnels. Et le mois prochain, on attaque les champignons de Paris, les pleurotes roses et jaunes et les endives ».

Le but : atteindre une production annuelle de 300 tonnes d’ici un an.

La Caverne a également commencé la culture sous leds de micropousses (brocolis, cresson, moutarde, poireaux, radis, roquette…) concentrées en goût, riches en nutriments et très prisées par les chefs cuisiniers. « On est de vrais agriculteurs : notre objectif, c’est la production » qui a déjà embauché six salariés, dont deux dans les logements sociaux du dessus.

 

© La Caverne

Le lieu a été nettoyé, analyser pour détecter les pollutions éventuelles. L’air est filtré et contrôlé.

Théo Champagnat ne tarit pas d’éloges sur la culture en souterrain, qu’il expérimente également depuis quelques semaines dans un bunker de Strasbourg avant d’investir une cave bordelaise l’an prochain. « Le gros avantage, c’est que c’est un endroit clos avec très peu d’amplitude thermique, donc on contrôle le climat avec une température et une hygrométrie constante à l’année ».

Outre leurs premiers clients (marchés parisiens, magasins bio, paniers d’association pour le maintien d’une agriculture paysanne), ils font aussi profiter leurs voisins des HLM du bailleur ICF-La Sablière de leurs produits à prix réduits.

« On est plutôt content du résultat, confie Théo Champagnat. Non seulement on a transformé un lieu mort en lieu productif et durable mais on cultive au plus près des consommateurs ».

Une nouvelle méthode de cultivation qui permet à d’anciens lieux de se renouveler pour être totalement green.

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