Connaître son empreinte carbone et mieux consommer


La Fourche, magasin bio en ligne, est le premier distributeur à afficher l’empreinte carbone des produits alimentaires de son catalogue.

Pour sa santé, pour la planète – et souvent pour nos papilles – acheter bio, c’est bien, c’est mieux. Mais acheter des avocats bios du Pérou qui ont fait 10 000 km au dessus de l’Amérique Latine et de l’océan Atlantique pour arriver dans nos étalages en déversant du kérosène tout du long, ce n’est pas l’idéal.

Comment un consommateur peut-il faire le tri dans la masse d’informations divergentes qu’il reçoit ? Des tomates bio hors saison produites en France génèrent presque 10 fois plus de CO2 que des tomates importées d’Espagne. Les emballages en verre, plus facilement recyclables, sont souvent considérés comme plus écologiques. Pourtant, ils génèrent 3 à 5 fois plus de CO2 que les emballages plastiques, taux de recyclage compris.

Mais dans un contexte de crise de confiance envers la GMS et d’industrialisation sans précédent du secteur de l’alimentation bio, les Français sont plus que jamais en demande de transparence. Pour les aider à y voir plus clair, La Fourche, magasin bio en ligne, en partenariat avec Etiquettable, application collaborative de cuisine durable créée par ECO2 Initiative, a calculé l’empreinte carbone des produits alimentaires distribués sur son site.

“On commence seulement à comprendre que la sur-consommation de viande pose de sérieux problèmes environnementaux. Mais se doute-t-on qu’un kilo de bœuf équivaut en termes d’empreinte carbone à plus de 100 kilos de légumes et de fruits de saison ? La démarche que nous avons entreprise avec Etiquettable a pour objectif de simplifier la compréhension de ces enjeux et de répondre au besoin de transparence des consommateurs citoyens. Et à terme aider tout un chacun à réduire l’empreinte carbone de son alimentation”, explique Lucas Lefebvre, co-fondateur de La Fourche.

Le calcul de l’empreinte carbone : une première française

C’est la première fois qu’un travail de cette envergure est réalisé en France. Au total, ce sont près de 1100 produits qui ont été évalués pendant plus d’un an, en prenant en compte toutes les étapes de production, de transformation, de stockage, de transport et d’emballage. Ces données sont basées sur les chiffres de l’ADEME, agence d’État spécialisée sur le sujet.

L’empreinte carbone est indiquée en grammes de CO2 rejetés par 100 g de produit. 104 g CO2/100g signifie donc que 104 g de CO2 ont été rejetés dans l’atmosphère pour produire 100 g du produit en question. Cette empreinte est complétée par une note carbone allant de A+ à E qui permet de comparer l’impact carbone du produit en question par rapport aux aliments habituellement consommés par les Français (sur la base des chiffres de l’ADEME).

“En l’absence d’un indicateur CO2 officiel simple à décrypter pour le consommateur, et parce que une quantité de CO2 n’est pas très parlante en soi, nous avons travaillé depuis plusieurs années sur l’établissement d’un indice qui permet d’une manière simple de comparer l’intensité carbone de produits alimentaires. Cet indice est issu de l’analyse de milliers de produits et permet avec une note sur 100 et un code couleur de savoir si le produit est à forte empreinte carbone, et donc à consommer avec modération”, indique Shafik Asal, cofondateur d’Etiquettable.

Parmi les critères étudiés pour effectuer le calcul de l’empreinte carbone, on retrouve :

*L’amont agricole, soit l’empreinte carbone liée à la production du produit. Il s’agit d’un des plus gros postes d’émission de carbone. Pour faire du beurre par exemple, il faut écrémer le lait, le pasteuriser, le faire maturer, le baratter, le laver et le malaxer. Toutes ces étapes consomment de l’énergie et génèrent donc des gaz à effet de serre, qu’il faut prendre en compte dans le calcul.

*Le transport qui comprend l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre liées au mode de transport utilisé (camion classique, camion réfrigéré, bateau, avion) et à la distance parcourue pour chacun des ingrédients.

*Le stockage, soit les émissions de gaz à effet de serre liées aux différents modes de stockage (sec, réfrigéré, surgelé) ainsi qu’à la durée de stockage moyenne des ingrédients composant le produit.

*L’emballage pour les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de l’emballage dans lequel est placé le produit fini. Le poids de l’emballage et sa nature sont pris en compte.

L’alimentation est le premier poste d’émission de gaz à effet de serre.

Le changement climatique est sans aucun doute le plus grand défi auquel l’humanité doit faire face. La Fourche a été créée par 3 trois jeunes entrepreneurs avec l’ambition d’aider les Français à consommer de manière plus responsable et éthique. Après avoir été le premier distributeur en France à afficher le score Yuka, La Fourche continue d’innover en affichant l’empreinte carbone de ses produits, indicateur pertinent pour aiguiller les consommateurs souhaitant agir au quotidien à la préservation de la planète.

Source : https://fr.weforum.org/

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