Les dangers du réchauffement climatique sur les Alpes
Si rien n’est fait pour lutter contre le réchauffement climatique, les montagnes des Alpes risqueraient de perdre leur couverture neigeuse de 30 à 70 % d’ici 2100, selon l’intensité des mesures prises. Un scénario catastrophe observé par les chercheurs de l’École Polytechnique de Lausanne et de l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches (SLF).
Des températures à la hausse
Les Alpes sont particulièrement sensibles au réchauffement climatique. Selon Météo-France, alors que la moyenne des températures mondiales augmenterait d’1°C par an, elle doublerait dans cette région montagnarde. Lorsque la planète se réchauffe, les précipitations et les températures augmentent, et cela s’observe particulièrement bien en hiver. Ainsi, l’enneigement des montagnes est lié directement à ces deux critères, et l’on constate, dans les Alpes en particulier, que la neige est moins épaisse au sol, tombe de plus en plus tard, de moins en moins longtemps, et ce, sur des espaces de plus en plus réduits. Pour l’Office International de l’Eau, les conséquences ne se ressentent pas uniquement en hiver puisque la fonte de neige annuelle au printemps permet d’apporter de l’eau aux rivières alpines. Or, la neige étant moins abondante, elles sont moins alimentées, mettant en danger leur biodiversité.
Un impact sur le tourisme
Déjà en 2008, le rapport de Noël Le Scouarnec et Ludovic Martin sur les « Effets du changement climatique sur le tourisme », indiquait que les températures de la saison hivernale augmentaient plus que celles du printemps ou de l’été. Les montagnes des Alpes semblent donc se réchauffer dans la période où elles sont les plus fréquentées par les touristes, et toutes les stations de ski ne sont pas encore prêtes à proposer une offre d’activités alternatives diversifiée. Résultat : les petites stations peinent à garder leur fréquentation, car pratiquer les sports d’hiver nécessitent une certaine quantité de neige. Cependant, produire de la neige artificielle en abondance est coûteux, et donc réservé aux stations les plus importantes. À moins que des mesures environnementales drastiques ne soient prises rapidement, les petites et grandes stations sont à l’avenir toutes amenées à explorer d’autres pistes pour assurer leur survie.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le rapport de Noël Le Scouarnec et Ludovic Martin, disponible en ligne.
- March 14, 2017
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