Depuis le 10 Janvier 2014, la limite de vitesse sur le périphérique parisien est passée de 80 à 70km/h. Cette mesure devait apporter de nombreux effets bénéfiques par bien des aspects, que ce soit du point de vue de la sécurité routière ou celui de l’environnement. En effet, cet axe de 35 km de longueur représente 40% de la circulation parisienne ce qui en fait un facteur considérable de la pollution dans la capitale puisqu’il était responsable de 37% des émissions d’oxydes d’azote du trafic routier de Paris. L’ADEME s’est penchée sur ce sujet et a conclu qu’une réduction de 10 km/h de la limitation de vitesse sur le boulevard périphérique permettrait de baisser les émissions de polluants atmosphériques de 5%. De plus, l’émission de 4 millions de tonnes de CO2 par an pourrait être évitée, faisant ainsi économiser aux automobilistes 10 à 15% de carburant soit 100 à 200 € par an. Si à ce jour il est encore trop tôt pour mesurer l’efficacité de cette mesure sous cet angle, d’autres chiffres très prometteurs ont été divulgués. Au bout de six mois, les bouchons ont baissé de 37% passant d’une durée moyenne de 104 minutes par jour à 66 seulement. La fluidité de la circulation est un indice qui pourrait indiquer que la pollution pourrait effectivement s’en retrouver diminuée. Cependant, si la pollution sonore connait une baisse de 1,2 décibel la nuit et de 0,5 le jour, cette différence est trop légère pour être perçue à l’oreille des 100 000 habitants qui vivent près du périphérique. Pour une meilleure efficacité, il se pourrait que la vitesse soit à l’avenir limitée à 50 km/h la nuit sur cet axe routier.

Tunnel de la porte d'Auteuil sur le boulevard périphérique de Paris, France, du côté sud du tunnel, dans le 16^e arrondissement de Paris.
Crédit photo : Geralix

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